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Jusqu'où sommes-nous prêts?

  • Photo du rédacteur: Ajna
    Ajna
  • 4 oct. 2022
  • 3 min de lecture

Avez-vous remarqué que nous évoluons par strates? Avec des moments de travail, d'enseignements, d'intériorisation, d'extériorisation puis d'intégration... Ensuite, on sent qu'une nouvelle vague apparaît, et on y retourne et ainsi de suite. Nous pelons notre oignon, plus ou moins patiemment, selon les sujets.


Et puis, cela peut bloquer, souvent sur un aspect qui relève purement du relationnel. Evidemment, c'est là que nous pouvons mettre réellement en pratique notre compréhension de la Voie. Ces fameux humains qui nous bousculent, nos superbes miroirs !



Vous butez sur une strate, alors, à ce moment, les bonnes questions sont :

- Qu’est-ce qui, en nous, s'oppose farouchement au pouvoir de la pratique et à l’influence d’une lignée spirituelle au point de rester dans la boue ?

- Et pour protéger quoi / qui, quelle part de nous à laquelle nous avons encore tant besoin de nous identifier?

- Quel est notre pouvoir réel face a cette réalité ?


Vient un moment où le trait le plus fondamental de la personne se sent menacé par la pratique. Le trait fondamental est la chose la plus encombrante dans notre personnage. Alors, on attache sa ceinture et on se détend. Poursuivons le voyage.


Si on ne se disperse pas pour picorer d’autres pratiques ou influences appartenant à des voies différentes de la nôtre, l’engagement sur un chemin précis finit par conduire dans une sorte de goulets d’étranglement, une sorte de resserrement qui menace notre stratégie de survie. En réalité, je parle de la stratégie de survie de L' égo.


Il n’y a alors plus d’autres issue que de changer de niveau tout en restant dans le centre de l'enseignement, revenir aux fondamentaux.

Continuer de s’améliorer dans le monde ancien est insensé quand c’est une transformation, une révolution, qui est requise !


C’est par un processus plus profond et par une décision d’un autre ordre, qui s’attaque à la racine du moi, à l’identification elle-même, que nous pouvons accéder à cette liberté. Liberté qui se manifestera y compris dans le pire des scénarios. Ça ne veut pas dire que nous n’aurons plus d’émotions, mais qu’une fois l’incendie émotionnel déclaré, nous saurons immédiatement où est l’extincteur et nous ne perdrons plus une minute d'hésitation avant de l’utiliser.


Mais qu’est-ce que le trait fondamental ?

Le trait principal est notre thème privilégié, récurrent, notre mode de pensée, notre sujet favori de ruminations mentales et émotionnelles non nécessaires à la vie. Il est notre plus grande faiblesse que nous prenons pour la plus grande qualité chez nous. Il est aussi le domaine où nous n'avons pas la moindre intention de mettre en pratique les enseignements.


Chacun connaît "inconsciemment" son trait fondamental : c’est l’aspect de vous qu’il vous est le plus insupportable d’entendre remettre en cause. Le trait fondamental est toujours associé à la conviction d’être spécial. Celui dans lequel l'égo trouve toujours son compte. C’est donc la part mécanique de nous que nous nourrissons le plus. Et ce que nous nourrissons le plus est ce que nous aimons le plus.

C’est donc le domaine principal du mental qui nous roule le plus facilement dans la farine.


De ce point de vue, la reconnaissance de notre propre trait fondamental nous donne un atout immense, celui de connaître parfaitement sa stratégie. On pourrait même dire que c'est la rengaine d’un système interne qui cherche à nous maintenir sous son emprise.


Un adversaire trop prévisible est un adversaire fragile sa routine mécanique l’expose à quiconque consacre assez de temps et d’efforts pour le déjouer. C’est là que l’étude attentive de notre propre prison joue un rôle décisif dans la montée de la voie.


Alors, quel est votre trait fondamental, dans quelle prison vous êtes vous enfermé ?


Satya.

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