Dans notre vie (de matière), nous sommes souvent amené à imposer nos limites et cela est bien normal. Chacun en a le droit : accepter les limites de l'autre (les accueillir, les entendre, se les prendre en pleine gu*** s'il le faut) et accepter de communiquer les siennes (oui, oui, aussi).
En augmentant la compassion par le travail de l'éveil de notre conscience, plusieurs d’entre nous ont besoin que l’irréparable se produise pour nous réveiller et pour cesser d’outrepasser nos limites physiques ou psychiques. Toutefois, que ce soit dans les relations d'amour, dans la relation que nous entretenons avec nos enfants, nos amis, notre famille, notre hiérarchie professionnelle, notre Maître (si nous en avons un), il est possible et même important d’avoir le courage de nos limites.
Faut-il arriver à un espace de non retour relationnel? A une explosion de colère indomptable? A une maladie ? A une douleur insoutenable dans notre coeur? Pour réaliser que l' on a ses limites et surtout pour se donner le droit de les respecter et de les faire respecter ? Non!
Poser ses limites a bien encore trop mauvaise presse, surtout dans le monde dit : "spirituel". La compassion et cette fameuse "bienveillance" que l'on attend des êtres en chemin posent pas mal de questions sur le sujet des limites "humaines". Très peu de gens ont la chance d’être dans un milieu spirituel, personnel, familial ou professionnel dans lequel respecter ses limites est valorisé. On se fait rarement féliciter pour avoir répondu « non ».
Généralement, les réactions des autres face à cette manifestation de respect des barrières sont plutôt le jugement, l'incompréhension, les reproches, le mécontentement, etc. Et non seulement, on reçoit rarement de gentillesse quand nous respectons nos limites, mais c’est quand nous ne les respectons pas, que nous en recevons le plus. « Tu es merveilleuse ! C’est incroyable tout ce que tu fais. » SUPER! :-)
Si nous avons envie de dire STOP, si nous ressentons que nous atteignons nos limites ; c'est à ce moment, qu’il est difficile de ne pas porter un jugement négatif sur nous-même. Car nous avons peur de ce que le monde va penser de nous, surtout en tant qu'être "spirituel". Au diable l'être, nous sommes au sein de la matière !!!! Comprenez bien cela.
La non dualité existe dans un espace non duel... Ici, la dualité EST! C'est comme cela que nous interagissons dans la matière, sur terre. La limite est la ligne qui circonscrit un espace. De quel espace parle-t-on? Existe-t- il un "espace" ailleurs qu'au delà de l'Akasha, la conscience? Existe-t-il la notion de temps là-haut? NON. Donc nous parlons de la 3D et non de la conscience. Le personnage que nous sommes et non l'être ! Arrêtez de fantasmer !
Ignorons-nous, nous-mêmes, quelles sont nos limites? Par les croyances inculquées, pas notre enseignement spirituel, par manque de ressenti avec soi? Je ne sais pas. Mais je constate que je suis amenée à poser très régulièrement mes limites. La matière m'invite souvent ces derniers temps à reconsidérer qui est Sandra au sein de Satya? Comment Sandra va agir, dans la vie de Sandra, avec Satya qui observe du haut, ...
la conscience quoi! (pas la schizophrénie hahaha, bien que) 😅🤣
Une limite personnelle serait donc la ligne qui circonscrit nos espaces, donc une frontière à ne pas franchir ou laisser franchir sans autorisation. Il est fondamental d’être conscient des feux verts que nous offrons (ou pas) afin de rester le maitre de nos espaces. Sentir nos limites et les faire respecter, c’est protéger nos différents espaces personnels de l’envahissement généré par nous-mêmes, par autrui ou par des circonstances. En étant conscients de nos sensations intérieures, nous pouvons y amener de la lumière, une certaine conscientisation de nos frontières et repousser les choses que nous ne pouvons pas accepter.
C'est évidemment plus simple (et moins amusant, puisque la vie est un jeu, je vous le rappelle 😇) quand les gens autour de nous respectent naturellement nos territoires personnels, mais quand ils ne le font pas naturellement, c’est à nous, seuls, et à personne d’autre, qu’incombe la responsabilité de gardien des frontières. Et notez bien que le principal intrus à repousser, celui à qui nous devons dire « stop c’est assez ! », c’est nous-mêmes. C’est nous qui avons du mal à nous donner ce droit.
Quand on arrive à être ferme envers nous-mêmes, ensuite on peut l’être face à l’autre. Pas avant.
Pourquoi allons-nous parfois si loin de nos limites, pourquoi tant de temps perdu à ne rien dire? Nous pouvons aller très loin dans le non-respect de nos limites par peur de perdre ou par peur du vide. Loin de moi l’idée de juger qui que ce soit. Je comprends très bien le courage que cela demande : accepter d'être "qualifié" par un "autre" qui nous verra dorénavant comme "ceci" ou "cela". C'est donc prendre enfin le risque d'être démasqué.
Dans ce travail infini sur moi-même et dans cette notion de limites, je me sens encore comme une adolescente, parce que je crois que j'ai peur d'être jugée. Mais je suis jugée, nous sommes jugés, constamment. Quels que soient nos choix!
Dans ce placement de mes limites, j'ai parfois perdu l’autre, mais ce que j’y ai gagné est sans prix : l’arrêt de la souffrance (momentanée car relevant de l'illusion, évidemment) , l' arrêt du mal que je tolérais (par déni), la tranquillité du cœur, et l’amour envers moi-même. L’expérience d’avoir eu le courage de mes limites fait que je sais qu’au besoin, je l’aurai encore.
Je suis ma propre gardienne de mes limites humaines.
Sandra (pour cette fois) ;-)
Echo ♥️