À travers mon témoignage en vidéo, publié sur instagram il y a quelques jours, je voulais aborder le thème des addictions sous le prisme de la honte chez les thérapeutes (et autres professions de ce genre).
J'exerce à temps plein depuis maintenant 11 ans, je suis plutôt bien formée, j'ai acquis de l'expérience, j'ai beaucoup de travail en tant qu'indépendante dans ce domaine, je me sens chanceuse de pouvoir en vivre ... : en clair, je n'ai rien à défendre ! Pour autant, lorsque je luttais contre les addictions dont je parle dans la vidéo, je me sentais, à différents moments, impropre à mon rôle d'enseignante et de thérapeute.
Certaines personnes affirment qu'un thérapeute doit avoir vaincu ses propres démons pour accompagner un public vers la pleine santé (physique, énergétique et psychologique). Qu'en est-il vraiment ?
Alors, je pose ça là, juste en questionnement ouvert.
Sortir de tout ça, ne serait-ce pas une façon plus ou moins inconsciente de se désolidariser de notre public?
Une fois libérés de nos propres démons, à quoi ressemble notre motivation à aider les autres ?
Si je suis "sauvé", ai-je encore besoin de sauver l'autre ?
Personnellement, je pense que lorsqu'un thérapeute en a terminé avec ses ombres, il se jette à corps perdu vers la lumière pure et s'éloignera, d'une façon ou d'une autre, de la forme actuelle de son métier.
La honte est un jeu cruel et déchirant, ce fût un long combat silencieux contre mes démons. Lutter pour garder mon travail que j'aime, tout en essayant d'arrêter les substances... Puis rechuter, recommencer... Un cycle infernal. Je parvenais avec un naturel indécent à aider les autres tout en étant incapable de m'aider moi-même, une contradiction qui foutait bien le bordel dans mon système !
Ce sentiment visqueux me paralysait, me persuadant que j'étais indigne de vous accompagner. J'ai vécu dans cette cage invisible, prisonnière d'un cycle de culpabilité et d'auto-jugement.
Aujourd'hui, c'est fini et je parle librement... J'ai compris que la honte n'était pas réelle, qu'elle faisait partie de l'illusion dans laquelle je vivais. En réalité, tout ce chaos faisait partie de l'illusion dans laquelle nous croyons vivre et agir librement. Mais il n'y a pas de liberté dans cette illusion...
Je suis convaincue que les addictions sont des sortes d'implants (que l'on se met délibérément) qui empêchent notre lumière d'éclairer les autres. Nous nous diminuons sans cesse, jusqu'à l'extinction totale de notre essence. Nous devenons silencieux, des branches sans vie.
Je ne peux pas vous dire que se libérer est facile, c'est un combat quotidien.
👉 Quand tu veux changer quelque chose dans ta vie, commence par un tout petit truc facile, même un truc hors addiction : ex. : change de place dans le lit...
👉 Et tous les 3 jours, change un truc.
👉 Quand tu as changé 3 habitudes, change un premier truc dans tes addictions.
Pour changer les habitudes, on commence petit, comme une graine qui prend racine au fond de toi. Avec le temps et les efforts, elle grandit et devient une partie de toi.
TOI ⚡️, t'en penses quoi?
AVEC AMOUR ❤️ ET COMBATIVITÉ (oui, oui, on peut faire les 2 ensemble).
_____________________
En quelques chiffres les addictions chez les adultes c'est quoi? En Belgique: L'OBD estime que près de 10 % des adultes belges consomment du cannabis de manière régulière. En 2018, 12,3 % de la population belge a consommé des sédatifs (somnifères ou tranquillisants).En France: L'OFDT rapporte que l'alcool est la substance psychoactive la plus consommée en France, avec environ 20 % de la population adulte qui consomme des quantités à risque. La France est l'un des pays européens où la consommation de médicaments psychotropes est la plus élevée. En 2010, 35,1 % des 15-85 ans déclarent avoir pris au moins une fois, au cours de leur vie, un médicament psychotrope, et 17,8 % en ont consommé au cours des douze derniers mois.
#pardon #guérisonintérieure #acceptationdesoi #addictionbe #addictionfrance
Comments