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À 𝕡𝕣𝕠𝕡𝕠𝕤 𝕕𝕖 𝕝𝕒 𝕟𝕠𝕟-𝕣é𝕔𝕚𝕡𝕣𝕠𝕔𝕚𝕥é 𝕕𝕖𝕤 𝕤𝕖𝕟𝕥𝕚𝕞𝕖𝕟𝕥𝕤




— Maître, je souffre du rejet de l'autre. De la non-réciprocité de sentiments amoureux, passionnels.

— 𝑰𝒎𝒎𝒂𝒕𝒖𝒓𝒊𝒕é 𝒂𝒇𝒇𝒆𝒄𝒕𝒊𝒗𝒆 𝒅𝒆 𝒍’𝒆𝒏𝒇𝒂𝒏𝒕 𝒃𝒍𝒆𝒔𝒔é.


— Pardon ? C’est une blague ? Je vous dis que je souffre, et vous me répondez que je suis immature affectivement ? Et maintenant vous allez me dire que d’être mature affectivement c’est de ne pas souffrir ?

-𝑵𝒐𝒏, 𝒂𝒖 𝒄𝒐𝒏𝒕𝒓𝒂𝒊𝒓𝒆, 𝒄’𝒆𝒔𝒕 𝒅𝒆 𝒓𝒆𝒄𝒐𝒏𝒏𝒂î𝒕𝒓𝒆 𝒍’𝒆𝒏𝒇𝒂𝒏𝒕 𝒒𝒖𝒊 𝒔𝒐𝒖𝒇𝒇𝒓𝒆 𝒆𝒏 « 𝒕𝒐𝒊 ». 𝑺𝒊 𝒕𝒖 𝒓𝒆𝒔𝒕𝒆𝒔 𝒍’𝒆𝒏𝒇𝒂𝒏𝒕, 𝒕𝒖 𝒏𝒆 𝒑𝒆𝒖𝒙 𝒑𝒂𝒔 𝒍𝒆 𝒗𝒐𝒊𝒓 𝒏𝒊 𝒍𝒆 𝒓𝒆𝒄𝒐𝒏𝒏𝒂î𝒕𝒓𝒆.


— N’avons nous pas le droit de rester enfant ?

— 𝑹𝒊𝒆𝒏 𝒏’𝒆𝒔𝒕 𝒊𝒏𝒕𝒆𝒓𝒅𝒊𝒕, 𝒊𝒍 𝒇𝒂𝒖𝒕 𝒂𝒍𝒐𝒓𝒔 𝒔𝒊𝒎𝒑𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒂𝒄𝒄𝒆𝒑𝒕𝒆𝒓 𝒅’𝒆𝒏𝒅𝒖𝒓𝒆𝒓 𝒍𝒆𝒔 𝒕𝒓𝒂𝒗𝒆𝒓𝒔 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒑𝒂𝒓𝒕 𝒅𝒆 𝒕𝒐𝒊 à 𝒍𝒂𝒒𝒖𝒆𝒍𝒍𝒆 𝒕𝒖 𝒕’𝒊𝒅𝒆𝒏𝒕𝒊𝒇𝒊𝒆𝒔. 𝑪𝒆𝒕𝒕𝒆 𝒆𝒙𝒑é𝒓𝒊𝒆𝒏𝒄𝒆 𝒅𝒆 𝒔𝒐𝒖𝒇𝒇𝒓𝒂𝒏𝒄𝒆 𝒕𝒆 𝒎𝒐𝒏𝒕𝒓𝒆 𝒔𝒊𝒎𝒑𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒍𝒂 𝒑𝒐𝒔𝒔𝒊𝒃𝒊𝒍𝒊𝒕é 𝒒𝒖𝒆 𝒕𝒖 𝒂𝒔 𝒅𝒆 𝒅𝒊𝒔𝒄𝒆𝒓𝒏𝒆𝒓 𝒍𝒂 𝒑𝒂𝒓𝒕 𝒏𝒐𝒏 𝒔𝒂𝒕𝒊𝒔𝒇𝒂𝒊𝒕𝒆 𝒆𝒏 𝒕𝒐𝒊, 𝒅𝒆 𝒄𝒆𝒍𝒍𝒆 𝒒𝒖𝒊 𝒆𝒔𝒕 "𝑻𝒐𝒖𝒕 𝒄𝒆 𝒒𝒖𝒊 𝑬𝒔𝒕", 𝒆𝒕 𝒒𝒖𝒊 𝒏𝒆 𝒔𝒐𝒖𝒇𝒇𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒓𝒊𝒆𝒏, 𝒋𝒂𝒎𝒂𝒊𝒔. 𝑬𝒍𝒍𝒆 𝒕’𝒐𝒇𝒇𝒓𝒆 𝒍𝒂 𝒑𝒐𝒔𝒔𝒊𝒃𝒊𝒍𝒊𝒕é 𝒅𝒆 𝒔𝒐𝒓𝒕𝒊𝒓 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒈𝒆𝒔𝒕𝒊𝒄𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒊𝒏𝒇𝒂𝒏𝒕𝒊𝒍𝒆.


— Que diriez-vous à mon enfant intérieur(e), blessé(e) ?

— 𝑱𝒆 𝒕’𝒂𝒊𝒎𝒆.


— Que diriez vous à la part de moi qui serait alors en mesure de reconnaître et discerner cet enfant blessé(e) en moi ?

— 𝑸𝒖𝒆 𝒋𝒆 𝒔𝒖𝒊𝒔 𝒆𝒍𝒍𝒆, 𝒒𝒖𝒆 𝒏𝒐𝒖𝒔 𝒔𝒐𝒎𝒎𝒆𝒔 𝒇𝒂𝒊𝒕𝒔 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒎ê𝒎𝒆 𝒔𝒖𝒃𝒔𝒕𝒂𝒏𝒄𝒆.


ℂ𝕦𝕣𝕚𝕖𝕦𝕩 ℍ𝕒𝕤𝕒𝕣𝕕 / 𝕊𝕥𝕖𝕡𝕙𝕒𝕟 𝕊𝕔𝕙𝕚𝕝𝕝𝕚𝕟𝕘𝕖𝕣©


L'amour non partagé : une invitation à la croissance intérieure

Le dialogue proposé par Stéphane Schilling nous invite à une profonde introspection sur la souffrance liée à l'amour non partagé. Au-delà de la simple expérience sentimentale, il nous révèle une opportunité unique de croissance personnelle.


L'enfant blessé et l'amour non partagé

L'auteur met en lumière le lien entre la souffrance amoureuse et l'enfant blessé qui sommeille en nous. Ce dialogue intérieur nous invite à reconnaître les mécanismes inconscients qui alimentent notre souffrance. En effet, l'amour non partagé peut raviver de vieilles blessures, des besoins insatisfaits de notre enfance.


  • L'identification à la souffrance: Lorsque nous nous identifions à notre souffrance, nous renforçons notre sentiment de victimisation et nous empêchons la guérison.

  • La quête de l'amour extérieur: En cherchant désespérément l'amour de l'autre, nous oublions souvent de nous aimer nous-mêmes.

  • La peur de l'abandon: L'amour non partagé peut raviver nos peurs d'abandon et de rejet.


Vers une guérison intérieure

Pour guérir de la souffrance liée à l'amour non partagé, il est essentiel de :

  • Reconnaître l'enfant blessé: Accueillir avec compassion cette part de nous qui souffre est la première étape vers la guérison.

  • Se détacher de l'identification à la souffrance:  Ce n'est pas parce que l'on souffre que l'on est défini par cette souffrance.

  • Cultiver l'amour de soi: En s'aimant soi-même, on devient moins dépendant de l'amour des autres.

  • Pratiquer des techniques de lâcher-prise:  Le yoga, la méditation, la respiration consciente peuvent aider à lâcher les tensions et à cultiver la paix intérieure.


Le rôle de la spiritualité

La spiritualité, dans ce contexte, offre un cadre pour transcender la souffrance et se reconnecter à un sens plus profond de soi. Elle nous invite à :

  • Reconnaître notre nature divine: Au-delà de nos émotions et de nos expériences, nous sommes des êtres spirituels.

  • Accepter l'impermanence: Les émotions, les relations, tout est en constante évolution.

  • Cultiver la compassion: Non seulement envers soi-même, mais aussi envers l'autre et envers toute forme de vie.


Les bienfaits de la souffrance

Paradoxalement, la souffrance liée à l'amour non partagé peut être une opportunité de croissance personnelle. Elle nous invite à :

  • Développer notre résilience: En faisant face à la douleur, nous devenons plus forts.

  • Approfondir notre connaissance de nous-mêmes: La souffrance nous révèle nos blessures les plus profondes et nous invite à les guérir.

  • Ouvrir notre cœur à de nouvelles possibilités: En laissant partir ce qui ne nous appartient pas, nous faisons de la place pour de nouvelles expériences et de nouvelles relations.



L'amour non partagé est une expérience douloureuse, mais il peut être un catalyseur de transformation. En acceptant notre souffrance, en cultivant l'amour de soi et en nous tournant vers la spiritualité, nous pouvons guérir et nous épanouir.


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